La prière de Foi et Lumière
Seigneur, tu es venu sur notre terre,
pour nous révéler ton Père, notre Père,
et pour nous apprendre à nous aimer les uns les autres.
Envoie-nous l’Esprit-Saint que tu nous a promis.
Qu’il fasse de nous,
dans ce monde de guerre et de division,
des instruments de paix et d’unité.
Jésus, tu nous as appelés à te suivre
dans une communauté Foi et Lumière.
Nous voulons te dire « oui ».
Nous voulons vivre une alliance d’amour
dans cette famille que tu nous as donnée,
pour partager nos souffrances et nos difficultés,
nos joies et notre espérance.
Apprends-nous à accueillir nos blessures, notre faiblesse
pour qu’en elles se déploie ta puissance.
Apprends-nous à découvrir ton visage et ta présence
en tous nos frères et sœurs, spécialement les plus faibles.
Apprends-nous à te suivre sur les chemins de l’Evangile.
Jésus, viens demeurer en nous et en nos communautés
comme tu as d’abord demeuré en Marie.
Elle fut la première à t’accueillir en elle.
Aide-nous à être toujours debout, avec elle,
au pied de la croix, proches des crucifiés de notre monde.
Aide-nous à vivre de ta Résurrection. Amen !
L’icône
Le Père Joseph Larsen, ancien aumônier international, nous a quitté le 22 août 2013. Très nombreux sont les témoignages disant combien il a apporté à Foi et Lumière. Il disait tous les jours la prière «un grand Amour m’attend». Tous ceux qui sont appelés à « porter du fruit » se souviennent de la phrase de Jésus « il faut que le grain de blé meure… »
Le Père Joseph commente l’icône enrichie de la bougie de Foi et Lumière.
« Etre avec » est au coeur de nos communautés Foi et Lumière.
C’est avec beaucoup d’émotion que nous découvrons ce même « être avec » dans l’Évangile de saint Jean au chapitre 19 (versets 26-27) où nous voyons Jésus sur la croix, et Jean et Marie au pied de celle-ci. Le texte dit : En voyant sa mère et le disciple qu’il aimait à ses côtés, Jésus dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère.»
C’est l’heure de l’ultime souffrance de Jésus. Tout son être est anéanti, détruit. Sa plus grande souffrance est peut-être de ne plus pouvoir bouger, de ne plus pouvoir faire le bien. Ses mains qui ont fait tant de miracles, sont clouées à la croix, réellement handicapées. Il ne peut même plus les utiliser pour bénir les enfants comme il en avait l’habitude.
I1 y a de véritables ressemblances entre lui et nos amis ayant un handicap. Au pied de la croix, les passants se moquent, ils secouent la tête en disant : « Ainsi tu voudrais détruire le Temple et le relever en trois jours ! Alors, sauve-toi toi-même et descends de la croix. » (Mc 15,29-30). En contemplant la croix, ne pouvons-nous pas voir en Jésus la personne handicapée de nos communautés ?
Jésus n’a pas été compris; au cours de sa vie publique Jésus était confronté à l’incompréhension des apôtres : « Vous ne comprenez toujours pas, vous ne vous rendez donc pas compte ? Vos esprits sont-ils fermés, vous avez des yeux et ne voyez pas, des oreilles et n’entendez pas ! » (Mc 8, 17-18). En effet, après la multiplication des pains et l’explication que Jésus en donne, « beaucoup de disciples le quittèrent et cessèrent de le suivre » (Jn 6, 66).
Mais ce que les sages et les intelligents ne peuvent comprendre est révélé aux tout-petits (Mt 11, 25). Ce sont nos amis porteurs d’un handicap mental qui sont peut-être les plus proches de Jésus, qui ont le moins de difficultés à le comprendre.
Marie est la mère d’un fils rejeté et incompris Tout comme pour les parents d’un enfant ayant un handicap, il a dû être difficile pour Marie de comprendre Jésus. Elle a rencontré des difficultés depuis le plus jeune âge de Jésus. Lorsque Joseph et Marie retrouvent Jésus au temple, ils ne comprennent pas l’explication qu’il leur donne à propos de sa présence au milieu des docteurs de la Loi et de ce qu’il faisait avec eux : « ils ne comprirent pas la parole qu’il venait de leur dire » (Lc 2, 50).
La prophétie faite par Syméon à Marie : « Une épée transpercera ton âme » peut s’appliquer telle quelle aux parents de Foi et Lumière.
Marie « gardait fidèlement toutes ces choses en son coeur » (Lc 2, 51). Finalement, la voici au pied de la croix dans une attitude de foi et de confiance absolue. Comme beaucoup de parents de nos communautés…